ARTISTES SONORES, APPEL A PARTICIPATION
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ARTISTES SONORES, APPEL A PARTICIPATION
AUX ARTISTES ET ARTISANS DE LA CREATION SONORE, APPEL A PARTICIPATION
SE RENCONTRER POUR,
SE FAIRE VOIR, ENTENDRE,
CONNAÎTRE ET RECONNAÎTRE
SE RENCONTRER POUR,
SE FAIRE VOIR, ENTENDRE,
CONNAÎTRE ET RECONNAÎTRE
Constat
Plus je défriche, ou tente de défricher, le paysage et les territoires des arts sonores, plus je suis étonné et séduit par sa complexité, sa richesse, son foisonnement créatif.
Mais parallèlement, plus je rencontre des artistes, des opérateurs culturels, des élus à la culture, des publics, plus je mesure la difficulté de faire connaître ce secteur des arts sonores, qui pourtant semblerait avoir aujourd'hui le vent en poupLa grande multiplicité des pratiques, des techniques, l'absence de réseaux structurés, de lieux de diffusion spécifiques, le manque de terrains de monstration dédiés, d'outils critiques et de repères historiques... beaucoup de ces constats contribuent finalement à une relative méconnaissance des arts sonores.
Ajouté à cela que les institutions culturelles aiment bien les cases où loger des genres et pratiques, et que les œuvres hybrides se situant parfois entre musique et arts plastiques, sans pourtant n'être vraiment ni l'un ni l'autre, posent des problèmes de reconnaissance.
Mais parallèlement, plus je rencontre des artistes, des opérateurs culturels, des élus à la culture, des publics, plus je mesure la difficulté de faire connaître ce secteur des arts sonores, qui pourtant semblerait avoir aujourd'hui le vent en poupLa grande multiplicité des pratiques, des techniques, l'absence de réseaux structurés, de lieux de diffusion spécifiques, le manque de terrains de monstration dédiés, d'outils critiques et de repères historiques... beaucoup de ces constats contribuent finalement à une relative méconnaissance des arts sonores.
Ajouté à cela que les institutions culturelles aiment bien les cases où loger des genres et pratiques, et que les œuvres hybrides se situant parfois entre musique et arts plastiques, sans pourtant n'être vraiment ni l'un ni l'autre, posent des problèmes de reconnaissance.
Mobilisation
Installateurs de tous crin, acousmates, bricophonistes, sculpteurs sonores, performeurs, plasticiens, spécialistes des réseaux, de la création sonore numérique, du net-art, de l'installation environnementale, programmateurs, commissaires et autres défendeurs des arts sonores, il est donc temps de nous rencontrer pour asseoir notre visibilité, tant auprès des institutions que du public.
Questions de terrain
Régulièrement, notamment sur des festivals, j'entends des questions récurrentes qui, à défaut de trouver des solutions dans l'immédiat, posent un cadre de réflexion sur des pratiques en pleine évolution, pour ne pas dire en pleine ébulition.
- Comment développer des réseaux où les arts sonores seront reconnus dans leurs spécificités, en tenant des courants transdisciplinaires qui les alimentent et souvent les motivent ?
- Où se produire, créer, faire de la médiation, démarcher ?
- Quel(s) marché(s) pour quels arts sonores ?
- Comment construire un état des lieux, des ressources, comme celles qui ont été mises en place par les secteurs de la musique, des arts plastiques et plus récemment des arts de la rue ?
- Faut-il constituer des collections, un fond d'œuvres sonores emblématiques, pourquoi comment et sur quels critères ?
Voici, de façon non exhaustive, une première série de questions que j'ai pu relever, de la part des artistes, collectifs, mais aussi des opérateurs culturels.
Réponses et outils ?
Trouver des réponses, ou tout au moins construire des axes de réflexion qui tendraient à développer des outils de médiation, me semble passer dans un premier temps par la rencontre d'acteurs de terrain.
Ces outils auraient pour principale fonction de contribuer à une reconnaissance des arts sonores, de façon à les présenter comme des pratiques spécifiques en regard des arts plastiques, numériques, musicaux, dans des segments culturels particuliers et avec des marchés adaptés.
Premier constat
Le territoire français, mais aussi bien d'autres pays, voisins ou non, programment de plus en plus régulièrement des oeuvres et performances sonores, ce qui constitue peu à peu un incroyable vivier, de par la quantité d'artistes, et la diversité des pratiques et des esthétiques.
Cependant, les programmation sont assez hétéroclites, noyant souvant la spécificité de l'oeuvre sonore dans la création plastique, numérique, électro...
Sans tomber dans un cloisonnement systématique des genres, les rencontres pluri-disciplinaires étant très riches en croisements esthétiques, il convient certainement de se poser la question de la spécificité des arts sonores, et donc de la façon de les montrer.
Première proposition[/b]
Envisager un espace de rencontres, pour faire un état des lieux de la création sonore, en montrer la vivacité, engager des travaux de réflexion, échanger autour des pratiques d'artistes français, mais aussi dans la continuité, avec nos voisins européens et avec ceux de nombreux pays du Monde.
[b]Des moyens et des stratégies
Il convient pour ce faire de trouver des relais, des soutiens, au sein des institutions culturelles publiques et privées, des collectivités territoriales, des chercheurs, pour amorcer ces démarches, et réfléchir aux formes possibles des moyens d'action (état des lieux, ressources, colloque, symposium, journées de médiation, de présentation, d'actions... ou toutes autres formes restant à inventer).
Participation collective
Et ici, il faudrait que nous, artistes, chercheurs et opérateurs culturels, entamions un débat en interne pour à la fois recueillir des avis sur le bien fondé (ou non) de cette démarche, sur les moyens que chacun envisagerait, mais peut-être tout simplement sur le fait de se faire connaître, de présenter nos pratiques, nos propres territoires sonores...
L'appel à contribution est donc lancé, via le canal de ce modeste blog qui, bon an mal an, tente de cerner et de défendre les arts sonores dans toute leur diversité.
Merci par avance d'avoir consacré quelques minutes à la lecture de cet article, et mieux encore d'amener de l'eau au moulin par votre participation.
A vos plumes électroniques...
Réponse de Jean-François Roux - Pure Présence
Cet appel ne m'étonne pas. L'article d'il y a quelques temps concernant les lieux d'exposition d'art(s) sonore(s) sentait déjà le ras-le-bol étonné, vu le nombres grandissant d'oeuvres sonores dans les expositions, de festivals, d'artistes, d'actions en milieu urbain, en ligne, dans les airs et ailleurs... Peu à peu des choses s'organisent de-ci de-là... La richesse des pratiques sonores ou utilisant le son, la multiplicité des approches, entre musique(s), arts plastiques et bricolages ludiques, ne permettent pas une représentation unitaire. Je me réjouis de ce foisonnement et j'espère que les formes sonores continuent de se répandre là où elles ne sont que trop discrète et attend que quelque critique d'art, que de responsables culturels y mettent du leur pour rendre compte des enjeux artistiques, sociaux voire politiques à l'oeuvre. Cette multiplicité ne doit pas être domestiquée, il est bon qu'elle investisse des contextes en et hors système unifiant. Cependant, les artistes et amateurs des ondes et vibrations sonores qui, bien souvent, font preuve d'une sensibilité singulière, d'une attention au monde nécessaire et d'une "intelligence sensible" et trouve dans le son Le moyen de s'exprimer, cherchent, non seulement à montrer leur travail, mais à le confronter à d'autres et se trouvent toujours à côté des cases "musique" ou "art plastique". Il me semble que des rencontres seraient intéressantes, mais comme souvent, si elles s'articulent autours de discussion et partage d'expériences, ne donnent qu'un compte-rendu sur papier et un maëlstrom de mots en tête. Peut-être serait-il intéressant de directement, pour un "ballon d'essai", de créer un évènement à l'échelle nationale, autour d'une date commune, en fédérant les moyens de communication (presse, télé, internet...), l'aspect trans-régional pouvant intéresser les médias-prescripteurs-caisse de résonance. Je mesure le problème de coordination que cela poserait, mais cela donnerait une latitude quant aux propositions, les artistes et structures tenant souvent à leur autonomie. Un espace communautaire en ligne (qui le gère?) et une date, disons avant la fête de la musique, pourrait peut-être "marquer le coup" pour passer ensuite à une forme moins "journée du son"? Merci beaucoup d'avoir ouvert le débat sur ce blog que je sais bien fréquenté par les "artistes sonores" (ceux qui font du bruit en passant!). Après avoir répondu à chaud, je continue ma réflexion. Jean-Philippe F. Roux coordinateur de Purepresence http://purepresence.eu/
Réponse Gilles Malatray
Bonjour, Merci beaucoup à Jean-Philippe F Roux pour ses judicieuses remarques.
Tout d'abord, je suis tout à fait d'accord sur le danger d'une domestication des oeuvres, des genres, des multiplicités. Le "tout dans le même panier" , le lieu unique et le discours sonore universel sont en effet des dangers récurrents qui menacent la diversité des secteurs de la création artistique, quels qu'ils soient. Ceci dit, nous sommes d'accord sur la nécessité de promouvoir et de médiatiser, dans le bon sens du terme, les domaines de la création sonore et les artistes qui s'y emploient. J'avoue que mon idée de "ballon d'essai" rhônalpin est peu être réducteur, et qu'il faudrait, pour donner du poids et de la visibilité à ces rencontres, étendre l'action au territoire national, voire à jouer sur les trans-nationalités voisines... Il est vrai aussi qu'une ou des rencontres ne doivent pas se limiter à l'écriture d'un nouveau livre blanc des arts sonores, mais montrer par l'exemple, la vivacité des propositions et la pertinence, voire parfois l'impertinence des activistes sonores Cela m'a fait penser à un autre domaine culturel que je connais assez bien, notamment par les expérimentations sonores en espace public qu'il génère, celui des arts de la rue. On peut constater une transdisciplinarité aussi féconde dans la rue, qui réunit gens de théâtres, musiciens, plasticiens, danseurs, circasiens, installateurs et performeurs de tous crin, que dans le domaine des arts sonores. Les arts de la rue se sont donc fédéré il y a quelques années, pour se doter d'outils de médiation, de ressources, pour aller chercher des aides publiques à la création, pour le soutien de compagnies, l'aide aux lieux de diffusion... Une fédération nationale, des fédérations régionales, des lieux de transmissions et de création, des formations spécifiques, maintenant une cité des arts de la rue, un journal (Strada), des sites internet communautaires, des terrains d'expérimentations reconnus, des opérateurs culturels identifiés, un marché au fil des festivals, des lieux de résidence... Et dernièrement Rue Libre, une journée nationale, issue non de la volonté d'un politique de créer une énième fête de... mais de celle de la base, des compagnies et artistes de se faire voir et entendre en multipliant les interventions artistiques sur une même journée. Et j'ai vu là un parallèle entre les propositions de Jean-Philippe F Roux et le développement des arts de la rue, qui se fédèrent sans pour autant renoncer ni fragiliser leur grande diversité d'action. Alors ensuite se posent les questions d'une telle mise en œuvre, même progressive, des outils de gestion, des ressources nécessaires, financières notamment mais aussi humaines. Mais il nous faudrait, avant d'aller plus avant, le témoignage, et la réflexion d'autres acteurs des arts sonores, qu'ils soient artistes, administratifs, chargés de mission, passionnés par la chose sonore... En tous cas, merci à tous de votre participation passée, présente et je l'espère à venir
Gilles Malatray
Tout d'abord, je suis tout à fait d'accord sur le danger d'une domestication des oeuvres, des genres, des multiplicités. Le "tout dans le même panier" , le lieu unique et le discours sonore universel sont en effet des dangers récurrents qui menacent la diversité des secteurs de la création artistique, quels qu'ils soient. Ceci dit, nous sommes d'accord sur la nécessité de promouvoir et de médiatiser, dans le bon sens du terme, les domaines de la création sonore et les artistes qui s'y emploient. J'avoue que mon idée de "ballon d'essai" rhônalpin est peu être réducteur, et qu'il faudrait, pour donner du poids et de la visibilité à ces rencontres, étendre l'action au territoire national, voire à jouer sur les trans-nationalités voisines... Il est vrai aussi qu'une ou des rencontres ne doivent pas se limiter à l'écriture d'un nouveau livre blanc des arts sonores, mais montrer par l'exemple, la vivacité des propositions et la pertinence, voire parfois l'impertinence des activistes sonores Cela m'a fait penser à un autre domaine culturel que je connais assez bien, notamment par les expérimentations sonores en espace public qu'il génère, celui des arts de la rue. On peut constater une transdisciplinarité aussi féconde dans la rue, qui réunit gens de théâtres, musiciens, plasticiens, danseurs, circasiens, installateurs et performeurs de tous crin, que dans le domaine des arts sonores. Les arts de la rue se sont donc fédéré il y a quelques années, pour se doter d'outils de médiation, de ressources, pour aller chercher des aides publiques à la création, pour le soutien de compagnies, l'aide aux lieux de diffusion... Une fédération nationale, des fédérations régionales, des lieux de transmissions et de création, des formations spécifiques, maintenant une cité des arts de la rue, un journal (Strada), des sites internet communautaires, des terrains d'expérimentations reconnus, des opérateurs culturels identifiés, un marché au fil des festivals, des lieux de résidence... Et dernièrement Rue Libre, une journée nationale, issue non de la volonté d'un politique de créer une énième fête de... mais de celle de la base, des compagnies et artistes de se faire voir et entendre en multipliant les interventions artistiques sur une même journée. Et j'ai vu là un parallèle entre les propositions de Jean-Philippe F Roux et le développement des arts de la rue, qui se fédèrent sans pour autant renoncer ni fragiliser leur grande diversité d'action. Alors ensuite se posent les questions d'une telle mise en œuvre, même progressive, des outils de gestion, des ressources nécessaires, financières notamment mais aussi humaines. Mais il nous faudrait, avant d'aller plus avant, le témoignage, et la réflexion d'autres acteurs des arts sonores, qu'ils soient artistes, administratifs, chargés de mission, passionnés par la chose sonore... En tous cas, merci à tous de votre participation passée, présente et je l'espère à venir
Gilles Malatray
Architecture et arts sonores
quelle chance j'ai de tomber sur cet article! je m'explique : je suis étudiante en architecture et je passe mon diplome cette année. Je base mon sujet sur les arts sonores et la musique électronique et aimerai créer un centre des arts sonores sur Paris. Mais il me manquait des arguments sur la necessité d'un tel lieu sur Paris. Avec les problématiques que vous donnez dans votre article, vous me procurez des pistes sur le sujet. Pourriez m aider dans ma démarche en me décrivant par exemple les besoins et envies pour un tel lieu? Qu'est ce qui, d'après vous différencierait un tel centre d'un simple musée? On m'a reproché d'être trop proche du concept de l'ircam qui est LE centre de recherches sur le son. J'avoue que le sujet est très vaste et qu'en fin de compte je n'y connais pas grand chose...je remarque juste que l'art sonore est de plus en plus présent dans notre quotidien mais que son expansion est limité faute de structure. Pensez vous qu'il est necesaire de trouver des residences d'artistes dans de tels lieux? Qu'apportez de plus qu'un local adapté à ses installations?une médiathèque?une banque de données?un espace d'expérimentation? merci d'avance pour votre aide.
Anaïs
Anaïs
Réponse à Anaïs
Réponse au commentaire d'Anaïs Bonjour, Merci d'avoir apporter votre très intéressante contribution à ce débat. Je vais tenter, non pas de répondre de façon définitive à vos questions, car le débat est complexe, mais au moins de réorienter le débat face à vos interrogations. Argumenter la création d'un centre des arts sonores à Paris (ou ailleurs) implique de construire et de défendre un projet pour le présenter aux aux institutions qui pourraient le soutenir, voir l'aider, et vers les artistes, collectifs et autres structures qui pourrait collaborer à votre programme. Je m'aperçois d'ailleurs, en répondant à une future architecte, que j'emploie le mot programme et non pas programmation , et que cela n'est certainement pas innocent. On peut concevoir un programme, y compris culturel, comme une boîte à outil permettant de planifier et de cerner les contraintes de la construction d'un centre culturel, avant de penser à la programmation elle-même. Le mot centre me semble d'ailleurs orienter votre projet. les référents sont plutôt de grosses structures centralisantes (exposition, fonds artistiques, outils de médiation importants...) telles que les grands centres culturels, Le Centre Georges Pompidou par exemple... Pour ce qui est de la différence simple musée et centre artistique, la réponse n'est peut-être pas si dichotomique. Qu'est-ce qu'aujourd'hui un simple musée ? Ou une galerie ? Depuis quelques décennies, les musées sont passé de montreurs d'objets ou d'oeuvres remplis de vitrine très figées, à des lieux où expositions, visites libres et guidées, spectacles vivants, ateliers, résidences, co-productions, production éditoriale se côtoient, dans un certain dynamisme. Un centre culturel agira t-il autrement qu'un musée ? La notion de collection, de fond artistique pourrait faire pencher le projet vers un espace muséal, mais un FRAC est-il un musée ? Quand à la question de la monstration du sonore, l'immatérialité du son oblige à envisager plusieurs propositions. - Montrer du son en le faisant écouter par des installations électro-accoustiques, du cinéma pour l'oreille, des postures acousmatiques... - Présenter des sculptures sonores, installations, oeuvres plasticiennes produisant du son, ou étant associées à une diffusion sonore... - Présenter des spectacles vivants, concerts, performances sonores... - Présenter des représentations graphiques du son par des peintures, vidéos, sculptures (non sonores mais suggestives), pochettes de disques... Centre ou musée, le choix d'une proposition tient-il aux actions impulsées, à la quantité de monstration, d'animation, de fond artistiques ou non, à l'importance de la structure de par sa taille, à sa représentabilité ? Quand au reproche que l'on vous fait d'être trop proche du concept de l'IRCAM, ne connaissant pas suffisamment votre projet, il m'est difficile de juger, mais toutefois votre remarque me questionne. Si l'on se place bien dans l'objectif de montrer des arts sonores, l'IRCAM, dont je respecte le travail, n'est absolument pas LE lieu unique et incontournable de recherches sur le son. Et là, je mesure la part de pédagogie à déployer pour combattre cette hégémonie culturelle qui semble acquise par beaucoup. L'IRCAM est avant tout un centre de recherches et de diffusion autour des musiques contemporaines et des outils technologiques (machines, logiciels, systèmes...) qui les servent. Même si parfois on y aborde des questions d'installations sonores (Peter Szendy) et de design sonore (Patrick Susini), plutôt abordés sous l'aspect de la perception que du design couvrant les secteurs plus larges (Objects, communications, ambiances, architectures...), l'IRCAM est très loin de couvrir tous les champs des arts sonores. Je dirais même qu'elle couvre beaucoup plus les champs musicaux, avec leurs réseaux de diffusions et de créations "classiques" que les champs des arts sonores. En effet, on ne trouve à l'IRCAM ni bricophonistes, ni arts de la rue, pratiquement pas d'installateurs environnementaux (jeux, installations, sculptures et parcours en espace publique), de créateurs radiophoniques, d'artistes travaillant sur le field-recording, les réseaux de streaming, les relations arts plastiques et graphiques, la performance sonore, les expérimentations bruitistes, le théâtre et la poésie sonore, les ambiances architecturales, les installations vidéos sonores... ) Il reste donc une très large place à prendre, concernant les arts sonores, face à l'IRCAM, tant dans le domaine de la monstration que dans ceux de la ressource. Autre remarque : Il est certain que des lieux dédiés aux arts sonores manquent. Mais d'autre part, les arts sonores présentent des formes et esthétiques tellement variées, qu'il est normal de les retrouver dans des festival de rues, d'arts numériques, plastiques... Ce qui bien sûr ne résout pas (au contraire ?) les problèmes de lisibilité, de diffusion, donc on en revient à la problématique du manque de lieux, de réseaux, physiques ou non... Concernant votre interrogation sur les orientations à donner à un lieu, il est difficile de répondre. Faut-il embrasser tous les styles, courants, ou centrer le lieu sur les installations plastiques et sonores avec des performances associées, par exemple ? Faut-il compiler et mettre à disposition des ressources documentaires dès l'ouverture du lieu, ou à long terme ? Sous quelles formes ? In situ, en ligne...? Faut-il produire des oeuvres, et pour cela monter des résidences, ou seulement accueillir, ou les deux ? Toutes ces questions sont tributaires de votre désir, de votre parti-pris, mais aussi des contraintes matérielles, architecturales, financière... Je serais d'ailleurs très intéressé de savoir pourquoi et comment, d'un cursus d'architecture, vous en êtes arrivé à un projet autour des arts sonores. Voilà, je sais que je n'ai pas répondu à toutes vos questions tant s'en faut, mais on peut en débattre plus précisément en regard (et à l'écoute !) de votre projet. J'espère avoir tout au moins amener de l'eau au moulin (Tinguely les construisait sonores tout petit...)
Gilles Malatray
PS : Je peux, hors site, vous communiquer quelques adresses d'artistes, collectifs ou acteurs culturels travaillant sur des orientations similaires aux vôtres sur la région parisienne, mais vous en connaissez certainement déjà.
Gilles Malatray
PS : Je peux, hors site, vous communiquer quelques adresses d'artistes, collectifs ou acteurs culturels travaillant sur des orientations similaires aux vôtres sur la région parisienne, mais vous en connaissez certainement déjà.
Commentaire de Chloé
J'arrive ici comme un second cheveu sur la soupe... étudiante également, mais cette fois en communication visuelle (décidément!). Mes problématiques sont un peu différente mais rejoignent en certains points celles d'Anaïs. Je peux tenter de vous les exposer dans un prochain commentaire, mais dans un premier temps j'aimerais d'abord vous contacter hors-blog... à vrai dire j'ai même un e-mail prêt à envoyer mais je n'ai pas trouvé votre contact sur la page! Je vous laisse donc mon adresse e-mail, et je re-viendrai déposer ma contribution à cette réflexion (de mon humble point de vue d'étudiante - observatrice - auditrice) dans un deuxième temps. D'ici là je suis avec grand intérêt les réflexions qui se tissent sur ce sujet.
Merci et à très bientôt.
Chloé
Merci et à très bientôt.
Chloé
Réponse Jean-Philippe Roux (Suite)
Pour poursuivre la discussion, qui j'espère s'étoffera, je soumet l'idée suivante : Un évènement "fédératif" regroupant les divers acteurs sonores français pourrait être organisé par chacun (ce qui laisse libre le choix de la programmation) à une date commune. Ce pourrait être peu avant la fête de la musique. Le mois de juin devrait être plutôt clément. L'approche de la fête de la musique pourrait porter l'attention sur l'évènement. Pour que les divers agendas puissent s'accorder et pour les propositions qui nécessiteraient une mise en œuvre lourde (festival, installations, invitation de plusieurs artistes...), l'évènement pourrait durer quelques jours. Cela pourrait se faire du dimanche 14 juin (jour de disponibilité du public) au 19 juin. Sur 5 jours chaque structure, artiste... pourrait proposer un évènement selon la durée qui lui convient. Pour la communication, ce mode d'action permet à chacun de faire sa propre comm', l'évènement pourrait être annoncé par les divers acteurs. Pour regrouper les informations, un site internet pourrait être créé : annonces des évènements liens vers les sites des lieux, artistes... Ainsi, l'organisation serait plus légère, un nom commun et un site web viendrait fédérer les actions. Reste la question de la création et de la maintenance du site. Je suis sûr que des bonnes volontés motivées par le projet pourrait proposer leur soutient. Une participation financière modeste de chaque participant permettrait de remercier pour leur traval les personnes s'occupant du site et éviterait d'avoir n'importe quelle proposition inscrite sur ce site. Il existe divers outils participatifs (CMS...) qui permettraient à chaque organisateur d'annoncer et informer dans une page personnelle, puis de rendre compte de l'évènement, une fois celui-ci terminé. (voir l'idée d'un forum...). L'achat d'un nom de domaine, si nécessaire, pourra être fait en commun à partir d'une souscription. Voici donc quelques suggestions, Nous avons relayé l'appel sur le site de Purepresence (http://purepresence.eu), en espérant voir bientôt la présente page fourmiller d'envies et de propositions...
Bien à vous,
Jean-Philippe F. Roux
Bien à vous,
Jean-Philippe F. Roux
Relai Forum
Merci pour ces nouvelles pistes de réflexion et le relais Pure Présence. je reçois également des communications hors blog, directement sur mon mail. Tout cela avance doucement, mais cela avance. Je tenterai d'en faire une synthèse prochainement. En attendant, je relaie les échanges de ce blog sur le forum Espaces Des Arts Sonnants.
Gilles Malatray
Gilles Malatray
RELAIS FORUM SUITE
Bonjour,
Bravo pour le lancement de ce forum et les idées qu'il permet d'exprimer.
J'ai l'impression d'un premier pas sur un champ de bataille ou vers un dépucelage: c'est la première fois que j'écris sur un forum non technique...
Ma contribution dans ce message est une double question :
1° Le son croisé avec l'objet, la musique avec le "visuel", les ambiances ou environnements sonores in situ, les bruitages, les écritures auditives et les objets cinétiques façonnés pour le son, etc., sont ils une réelle nouveauté de la création artistique?
2° Si il est incontestable que non seulement la prolifération des oeuvres du domaine de ce qui ici est nommé les "arts sonnants", mais l'intérêt du public est exponentiellement grandissant depuis une cinquantaine d'années, s'agit-il d'un MOUVEMENT artistique ou du simple croisement de PRATIQUES artistiques indépendantes que des observateurs, programmateurs, commissaires, musicologues, analystes ou que le public ont tendance a vouloir fédérer?
Ce sont bien sûr 2 parmi d'autres questions ambiguës dans un rôle de procureur du Ré public, mais s'il y a des réactions j'en serai enchanté.
J'en pose une troisième : avant de parler rassemblements, congrès, fédérations, rencontres, événements, festivals, faut-il cerner précisément les champs des domaines d'expressions non répertoriés qui se croisent dans ce domaine (nommé ici "arts sonnants") et qui se balladent entre ceux, bien catégoriés dans notre langue, et qui appartiennent aux arts du temps, aux arts de l'espace, aux arts de la scène, etc.?
Jacques Rémus
Bravo pour le lancement de ce forum et les idées qu'il permet d'exprimer.
J'ai l'impression d'un premier pas sur un champ de bataille ou vers un dépucelage: c'est la première fois que j'écris sur un forum non technique...
Ma contribution dans ce message est une double question :
1° Le son croisé avec l'objet, la musique avec le "visuel", les ambiances ou environnements sonores in situ, les bruitages, les écritures auditives et les objets cinétiques façonnés pour le son, etc., sont ils une réelle nouveauté de la création artistique?
2° Si il est incontestable que non seulement la prolifération des oeuvres du domaine de ce qui ici est nommé les "arts sonnants", mais l'intérêt du public est exponentiellement grandissant depuis une cinquantaine d'années, s'agit-il d'un MOUVEMENT artistique ou du simple croisement de PRATIQUES artistiques indépendantes que des observateurs, programmateurs, commissaires, musicologues, analystes ou que le public ont tendance a vouloir fédérer?
Ce sont bien sûr 2 parmi d'autres questions ambiguës dans un rôle de procureur du Ré public, mais s'il y a des réactions j'en serai enchanté.
J'en pose une troisième : avant de parler rassemblements, congrès, fédérations, rencontres, événements, festivals, faut-il cerner précisément les champs des domaines d'expressions non répertoriés qui se croisent dans ce domaine (nommé ici "arts sonnants") et qui se balladent entre ceux, bien catégoriés dans notre langue, et qui appartiennent aux arts du temps, aux arts de l'espace, aux arts de la scène, etc.?
Jacques Rémus
Lieu et moment de rencontre
Bonjour à toutes et tous !
J'ai lu avec intérêt les remarques ci dessus...
J'ai également contacté M Roux (Purepresence), et donc je vous informe de la tenue en Juin 2009 ( les 6 & 7)
sur la commune de Winnezeele ( Flandre française 59670, entre Lille et Dunkerque) d'un festival de lutherie d'art et "déjantée" qui réunira
pas mal d'horizons sonores. Pour vous en faire une idée : www.lutheriedejantee.net
Vous y êtes tous invités en tant que participants, exposants ou visiteurs (euh..., les visiteurs c'est 2 euros de PAF quand même compte tenu de l'absence de subvention du conseil général pour l'instant !)
N'hésitez pas à prendre contact avec nous (il y a une page pour cela sur le site)!
Nous faire part de vos suggestion, idées, remarques etc.
Bien cordialement
Pierre
J'ai lu avec intérêt les remarques ci dessus...
J'ai également contacté M Roux (Purepresence), et donc je vous informe de la tenue en Juin 2009 ( les 6 & 7)
sur la commune de Winnezeele ( Flandre française 59670, entre Lille et Dunkerque) d'un festival de lutherie d'art et "déjantée" qui réunira
pas mal d'horizons sonores. Pour vous en faire une idée : www.lutheriedejantee.net
Vous y êtes tous invités en tant que participants, exposants ou visiteurs (euh..., les visiteurs c'est 2 euros de PAF quand même compte tenu de l'absence de subvention du conseil général pour l'instant !)
N'hésitez pas à prendre contact avec nous (il y a une page pour cela sur le site)!
Nous faire part de vos suggestion, idées, remarques etc.
Bien cordialement
Pierre
C dans nos cordes- Messages : 1
Date d'inscription : 24/11/2008
Lutherie déjantée
Bonjour et merci pour l'info.
Je ne manquerai pas de relayer cette très intéressante initiative sur le blog "http://desartsonnants.over-blog.com/".
Travaillez-vous de concert (sic) avec vos voisins belges City sonics ?
Si je peux, je serais ravi de vous rendre visite à cette occasion.
Je vais regarder en détail votre page et je reste en contact avec vous car ces programmations m'intéressent personnellement à différents titres.
Encore bravo pour cette manifestation prometteuse et bonne chance pour sa réalisation.
A bientôt
Gilles Malatray
Je ne manquerai pas de relayer cette très intéressante initiative sur le blog "http://desartsonnants.over-blog.com/".
Travaillez-vous de concert (sic) avec vos voisins belges City sonics ?
Si je peux, je serais ravi de vous rendre visite à cette occasion.
Je vais regarder en détail votre page et je reste en contact avec vous car ces programmations m'intéressent personnellement à différents titres.
Encore bravo pour cette manifestation prometteuse et bonne chance pour sa réalisation.
A bientôt
Gilles Malatray
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